Séisme et tsunami de 2004 dans l'océan Indien
Séisme et tsunami du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien | |
Localisation de l'épicentre du séisme sous-marin et des pays touchés par le tsunami en jaune. |
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Date | à 7 h 58 min 52 s (heure locale) |
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Magnitude | Mw= 9,1 à 9,3 |
Intensité maximale | |
Épicentre | 3° Nord, 96° Est |
Profondeur | 30 km km |
Hauteur maximale du tsunami | 30 m |
Régions affectées | Secousses : Indonésie Tsunami : majorité des pays côtiers de l'océan Indien |
Victimes | de 216 000 à 250 000 morts et disparus |
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Dans les minutes et les heures qui suivent le début du séisme, un tsunami, atteignant à certains endroits jusqu'à plus de 30 mètres de hauteur5, frappe l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, ainsi que l'ouest de la Thaïlande. Le bilan en pertes humaines est estimé à, au moins, 250 000 personnes tuées, dont près de 170 000 en Indonésie, 31 000 au Sri Lanka, 16 400 en Inde et 5 400 en Thaïlande, selon les estimations officielles6. Sur le plan des pertes humaines, c'est l'un des dix séismes les plus meurtriers et le plus grave tsunami de l'histoire. Il a fait des victimes sur l'ensemble du pourtour de l'océan Indien. La même région a été affectée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005.
Sommaire
Séisme
Malgré plusieurs séismes importants ces dernières années dans cette région : Mw=7.9 en 2000 et Mw=7.4 en 2002, la plaque indienne était encore bloquée sous la microplaque Andaman. Ce blocage, du fait de la poussée continue de la plaque indienne, a accumulé des contraintes énormes. Le brusque réajustement a permis le déplacement de la plaque supérieure d'une quinzaine de mètres, et ce mouvement a donné une impulsion à toute la colonne d'eau située au-dessus, donnant naissance à une série d'ondes géantes (peu élevées en pleine mer, mais de grande longueur d'onde - plusieurs dizaines de kilomètres, et très rapides : entre 500 et 800 km/h). Une telle longueur d'onde met en mouvement une très importante masse d'eau qui, se déplaçant à très grande vitesse, contient une grande quantité d'énergie, d'où son pouvoir de destruction lorsqu'elle vient se heurter aux constructions du rivage. La grande longueur d’onde fait que la pente de la vague est très faible surtout lorsque la profondeur d’eau est importante. Ainsi, des pêcheurs au large des côtes n’ont même pas ressenti le tsunami lorsqu’il est passé sous leur navire.
Le séisme proprement dit a été ressenti dans plusieurs pays de la région, dont les îles Maldives, le Sri Lanka, l'Inde, le Bangladesh, Myanmar (l'ex-Birmanie), la Thaïlande, la Malaisie et Singapour. Au-delà de ces pays, les tsunamis qui ont suivi sont cependant à l'origine du plus grand nombre de victimes, car leurs effets se sont fait sentir sur tout le pourtour de l'Océan Indien, jusqu'aux côtes est-africaines de Somalie et l'île française de la Réunion, ou les côtes nord-ouest de l'Australie (voir animation et carte). Les populations locales n'ont pas été prévenues par un système approprié d'alerte rapide en place dans certains pays à risque sismique élevé. La propagation de l'onde de tsunami a en effet pris plusieurs heures pour atteindre certains des pays touchés2. Le phénomène se déplace à une vitesse importante, de l'ordre de cent à deux cents mètres par seconde, c'est-à-dire parfois jusqu'à 800 km/h. De plus, à l'approche des côtes, les masses liquides perdent de leur rapidité, mais leur taille augmente, pour atteindre 10, 20, voire 35 mètres de hauteur11,12. L'Indonésie a souffert plus que tout autre, avec près de 170 000 morts. Mais 60 000 autres victimes ont péri au Sri Lanka, en Inde et jusqu'en Afrique.
Répliques et autres séismes
Le séisme du 26 décembre s'est produit trois jours après un autre séisme de magnitude 8,1 dans une région océanique, au sud-ouest de la Nouvelle-Zélande (épicentre 50,15° S-160,36° E)14. Habituellement, on ne compte qu'un seul séisme de magnitude égale ou supérieure à huit par an en moyenne. Néanmoins, malgré cette proximité dans le temps, ces deux séismes sont indépendants et rien n'indique qu'ils puissent être reliés mécaniquement. On peut noter, de façon plus anecdotique, que ce séisme s'est produit un an jour pour jour (à une heure près) après le séisme meurtrier de Bam en Iran, de magnitude 6,6, et où 30 000 personnes avaient trouvé la mort15.
Autres conséquences majeures
L'énergie totale délivrée par un séisme de magnitude 9.0 est équivalente à celle de 500 mégatonnes de TNT, ou de l'ordre de l'exajoule16. La libération d'énergie, extrêmement rapide et localisée, a été absorbée par des déformations anélastiques de la Terre. Il y a eu, semble-t-il, un infime impact sur la position des pôles géographiques — phénomène rare observé la dernière fois en 1964 lors d'un séisme en Alaska. Richard Gross, géophysicien de la NASA au Jet Propulsion Laboratory de Californie, a indiqué que la durée des journées pourrait avoir diminué de trois microsecondes. Ceci viendrait d'un déplacement de masse vers le centre de la Terre. Cette nouvelle a été largement médiatisée. Cependant, les mesures sur la rotation de la Terre n'ont rien détecté. D'autre part, du point de vue géographique, ce séisme a eu des conséquences importantes : les cartes de la région étaient toutes à revoir, car les premières mesures montrèrent des changements importants, se traduisant par des déplacements d'éléments du relief (côtes, collines…). Selon la plupart des modèles sismiques, les déplacements sur la faille en profondeur ont été de 10 à 20 m vers le sud-ouest, impliquant des mouvements peut-être du même ordre des côtes de Sumatra et de certaines îles. À ces déplacements horizontaux se rajoutèrent des mouvements verticaux (soulèvement ou effondrement) de plusieurs mètres. Des mesures GPS devaient être réalisées sur place, pour déterminer l'ampleur des modifications.Cette catastrophe a poussé plusieurs pays à collaborer pour généraliser le dispositif de détection des tsunamis. Celui-ci consiste en un instrument ancré au fond de la mer et qui mesure les changements de pression causés par le passage d'un tsunami. Ce tsunamètre envoie un signal à une bouée, en surface, laquelle relaie les données vers un satellite, qui diffuse l'information à des centres d'alerte dans le monde entier. En 2004, seuls six de ces détecteurs avaient été déployés, tous dans le Pacifique et aucun dans l'océan Indien. De toute façon, de nombreux pays de la région ne disposaient pas de centre d'alerte national susceptible d'avertir les populations. Erreur tragique: si à Sumatra, les habitants n'ont eu que quelques minutes pour fuir, le raz de marée a mis deux heures pour atteindre l'Inde, où 16 000 personnes ont péri. « Ces gens n'auraient jamais dû mourir, estime Paramesh Banergee, géophysicien à l'université de technologie de Nanyang, à Singapour. Techniquement, il aurait été assez aisé d'installer un système d'alerte aux tsunamis pour l'océan Indien. » Désormais, 53 bouées détectrices sont en service dans tous les océans, dont 6 dans l'océan Indien (sur les 27 prévues)17.
Tsunami
Le bilan catastrophique peut s'expliquer en partie pour deux raisons. D'une part, la population et les autorités locales, n'ayant jamais été préparées à une telle éventualité, ont été prises par surprise — plusieurs personnes rescapées ont rapporté avoir d'abord été à la rencontre de la vague, « par curiosité », en constatant le retrait spectaculaire de la mer, qui annonce l'arrivée imminente de la première vague géante du tsunami. D'autre part, il n'existe pas de dispositif de surveillance des tsunamis dans l'océan Indien. Bien que l'alerte ait été donnée dans quelques régions de l'Inde par les télévisions locales, l'information est majoritairement très mal passée, et semble même avoir été souvent bloquée par crainte du désordre public.
Chronologie
- 0 h 58 TU (7 h 58 heure locale) en Indonésie, le Bureau de géophysique de Djakarta détecte un séisme d'une magnitude estimée alors à 6,4 sur l'échelle ouverte de Richter sur le nord de l'île indonésienne de Sumatra. L'épicentre est localisé dans l'océan Indien, à 250 kilomètres au sud-ouest de Sumatra.
- 1 h 6 TU, le Centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) à Hawaii détecte les premiers signaux.
- 1 h 14 TU, le PTWC publie un bulletin dans lequel il fait état d'une secousse au large de Sumatra et affirme que il n'y aucun risque pour la région du Pacifique18.
- 1 h 38 TU (8 h 38 heure locale), une première vague déferlante de 25 à 30 mètres (tsunami) s'abat sur les côtes de la province indonésienne d'Aceh (Atjeh) dans laquelle se déroule une guérilla séparatiste depuis trente ans. Au même moment, la vague touche les Îles Nicobar. C'est cette zone qui est la plus dévastée par le raz-de-marée, car proche de l'épicentre. Publication quelques minutes plus tard du bulletin faisant référence à un risque probable pour l'Océan Indien.
- 1 h 58 TU, le tsunami ravage les îles situées dans la mer d'Andaman et dans le golfe du Bengale, les côtes du sud de la Malaisie et du sud de Sumatra.
- Vers 2 h 43 TU, les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie et du Sri Lanka (l'ancienne Ceylan) sont à leur tour frappées.
- En Thaïlande, les plages touristiques du Sud, comme Phuket, Khao Lak (11 h 5 heure locale) ou Phi Phi, sont atteintes par les murs d'eau. La pointe méridionale de la Birmanie, frontalière de la Thaïlande, est touchée juste après. Les secousses du séisme sont ressenties dans le sud du Bangladesh. Dans ce pays, les autorités n'ont alors recensé que deux victimes.
- En Inde, les raz-de-marée ont eu lieu au matin, notamment dans l'État méridional du Tamil Nadu (côte est). Les digues construites jadis par les Français à Pondichéry protègent cette ville avec une efficacité surprenante alors que les alentours sont dévastés.
- Premier bilan, les raz-de-marée ont touché plus de 800 kilomètres de côtes, depuis le nord-est jusqu'au sud et ont détruit les zones (mal) construites.
- Vers 3 h 28 TU, la vague géante déferle sur les côtes du nord de l'Inde et sur celles du Bangladesh, au fond du golfe du Bengale. Singapour est touchée, des secousses y sont ressenties. La Malaisie est protégée par Sumatra.
- Vers 4 h TU : les Maldives sont touchées à leur tour. La capitale Malé est inondée et les 1 192 îlots que comptent l'archipel sont dévastés.
- Vers 4 h 21 TU : Un nouveau séisme de magnitude 5,7 est enregistré au sud de l'archipel indonésien.
- Vers 9 h TU, l'île Rodrigues, puis l'île Maurice, La Réunion et les Seychelles sont à leur tour touchées. Ces îles ont été atteintes par des vagues qui ont fait des dégâts mais aucune victime.
- Vers 12 h TU[réf. nécessaire], le tsunami parvient sur les côtes africaines de la Somalie et de la Tanzanie ; les dégâts sont moindres que sur les côtes asiatiques. On recense néanmoins quelque 288 victimes.
Pays touchés
Indonésie
Les informations sur la myriade de petites îles à l'ouest des côtes de Sumatra sont pour le moment très maigres. Ces îles sont parmi les régions les plus pauvres d'Indonésie, avec Simeulue et Nias. Sur l'île de Nias uniquement, 122 victimes au moins sont à déplorer (source : Media Indonesia Online20 via le ministère de la Santé21) ; il s'agit en fait de 600 morts ou plus, voire 1 000 selon certaines informations. La confirmation ne pourra se faire que lorsque les communications auront été rétablies : les lignes téléphoniques sont toutes coupées, la radio ne fonctionne plus (source : KCM22, mises à jour sur The Jakarta Post23). Les derniers rapports ont établi que les îlots au large de l'île de Nias, dans la région du Sirombu, ont été relativement épargnés24. Cependant, l'accès à ces îles reste très difficile.
Au vu des nombreux dégâts, des problèmes juridiques et de propriétés ont vu le jour. De nombreux titres de propriété foncière ont disparu ou ont été endommagés dans la catastrophe. Avec la mort d'un grand nombre de propriétaires légaux, alors que seuls subsistaient, par exemple, des héritiers éloignés vivant dans un village de montagne, il était très difficile de statuer sur la possession de la terre26.
Les conséquences de telles catastrophes s'inscrivent à la fois sur le court et moyen termes27 (réorganisation du marché du travail autour des travaux de déblaiement, de tri des déchets et de reconstruction, destruction des structures sanitaires entraînant un risque d'épidémies et de contamination des nappes phréatiques) et sur le long terme (destruction des liens et structures).
Sri Lanka
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Le Sri Lanka possède un littoral long de près de 1 340 kilomètres28.
Alors que la densité globale de la population est de 288 habitants par
kilomètre carré, celle de la zone côtière s’élève à plus de 310
habitants par kilomètre carré.Lors du tsunami, la vague mit 2 h 17 pour atteindre l’île. Elle enroba l'île pour remonter sur la côte ouest, pourtant protégée en théorie par le reste de l’île et dévasta près de 800 kilomètres du littoral sri-lankais29. Lorsque la vague se retira, la zone inondée s'étendait sur plus d’un kilomètre à l'intérieur des terres. La puissance du courant combinée au relief plat des terres, permit également à l’eau de pénétrer profondément dans l’île. En plus de dévaster les villages de la côte ainsi que les installations touristiques massées au bord de mer, les courants dévastèrent les villages traversés ou à proximité de cours d’eau.
Cinq ans plus tard, bien qu’une grande partie des sinistrés aient reçu une aide pour se reloger, beaucoup de sans-abri30 campent encore dans des camps de réfugiés.
35 082 morts et 4 469 disparus. On a compté environ 250 000 sinistrés31.
Au moment du tremblement de terre d'Haïti de 2010, 950 soldats sri-lankais étaient présents à Haïti dans le cadre de l’opération de maintien de la paix. Le président Mahinda Rajapakse a indiqué lors d’un message au président haïtien : « En tant que nation ayant été touchée par une tragédie de similaire amplitude il y a cinq ans, le Sri Lanka peut comprendre et ressentir votre souffrance et votre peine. On m’a indiqué que le bataillon de maintien de la paix sri-lankais est pleinement engagé dans les opérations de secours. Le Sri Lanka s'associe aux efforts de la communauté internationale pour aider le peuple d'Haïti en cette heure où il connait la dévastation. Le souhait de tous les Sri-lankais est que le peuple d'Haïti puisse surmonter cette tragédie et reconstruire son pays.»
Thaïlande
Lorsque le tsunami a frappé les côtes de la Thaïlande, en décembre 2004, les dégâts furent colossaux, que ce soit au niveau matériel ou humain. Près de 400 villages furent rayés de la carte, plus de 3 000 maisons furent démolies et 2 000 endommagées. Il y a eu 5 395 morts, 2 845 disparus et 8 457 blessés, 2.198 millions de dollars de dégâts, ce qui ne représente que 1,4 % du PIB du pays mais 50 % du PIB de la région touchée. Les impacts du tsunami en Thaïlande ne furent pas totalement les mêmes que dans les autres pays touchés, il y a beaucoup de similitudes mais quelques différences sont à soulever. La première grande différence se situe au niveau des victimes. Les zones touchées par la vague étaient des zones très touristiques et où il y avait donc de nombreux ressortissants étrangers. Le pourcentage de victimes étrangères sur le nombre total de victimes s’élève à 7-10 %. Ces touristes n’ayant pas leur famille sur place pour les identifier, un grand nombre de personnes n’ont pas pu être reconnues. Une autre spécificité thaïlandaise est l’intervention du gouvernement. À cause du manque de moyens de prévention, il ne put presque rien mettre en action avant que la vague ne touche la côte. Après le séisme, le gouvernement a mis en place des politiques de reconstruction et de prévention (zones tampons, etc.). Des exonérations d’impôts ainsi que des réadaptations professionnelles ont également été mises en place afin d’aider les personnes se retrouvant sans emploi. Un des points faibles du gouvernement fut son manque de visibilité quant aux déplacements de masse de la population fuyant les zones côtières. Il y eut un important manque de coordination, entraînant des erreurs et des retards. Ceci fut accentué par le fait qu’il y avait des concurrences organisationnelles au lieu d’une cohésion au sein du gouvernement. Les multinationales ont également joué un rôle dans tout cela en influençant les politiques internes afin de pouvoir étendre leurs projets[réf. nécessaire].
Le tsunami eut également un impact important sur l’économie du pays. Beaucoup d’emplois furent perdus, entraînant une baisse de la production ainsi que du PIB car les zones les plus touchées furent celles des activités productrices. Les reconstructions ont coûté très cher, entraînant une hausse des prix des matières premières. La pêche fut l'un des secteurs les plus touchés. Bon nombre de bateaux ont été détruits et le nombre de victimes parmi les pêcheurs fut élevé car ils travaillaient à proximité des côtes. De plus, beaucoup d’entre eux eurent leurs habitations détruites, perdant par la même occasion leurs papiers et titres. Sans ceux-ci, ils ont été considérés comme squatteurs car ils n’avaient plus rien pour prouver que les terres endommagées étaient les leurs. Cette situation fut exploitée par les multinationales qui en profitèrent pour venir occuper les terrains qu’elles convoitaient depuis longtemps à proximité de l’océan.[réf. nécessaire] Le deuxième secteur fut celui du tourisme. Il y eut de nombreux dégâts dans les hôtels, diminuant le nombre de chambres disponibles. La médiatisation du tsunami a entraîné une baisse des réservations en destination de la Thaïlande pendant un certain temps et donc une légère diminution du nombre de touristes : 150 000 touristes en moins sur un total de 12 millions, pas de quoi inquiéter à l'échelle nationale. Cependant, l’échelle locale, ces chiffres s’avèrent être beaucoup plus catastrophiques. Phuket, deuxième ville la plus touristique de Thaïlande selon le Routard, voit l’occupation de ses hôtels diminuer en flèche : 63 % d’occupation en 2004 pour seulement 27 % en 2005, soit une chute de 36 points. Il en va évidemment de même pour Phang Nga (baisse de 45 points) ou Krabi (baisse de 59 points)32.
Le troisième secteur le plus touché fut celui de l’agriculture. Beaucoup de cultures ont été endommagées par les eaux salées. Il y eut une importante perte de surfaces exploitables et une diminution de la productivité. Beaucoup de matériaux ont également été détruits, rendant la replantation encore plus difficile. L’eau salée répandue sur la terre eut aussi d’autres impacts. Les ressources d’eau potable ont été polluées, obligeant les habitants à puiser dans les nappes phréatiques. Celles-ci furent consommées au point d’être presque asséchées. Le manque d’eau propre et potable eut également des conséquences sur l’hygiène. De nombreux égouts ont été bouchés par les boues, rendant les rues salles et difficile d’accès. Un certain nombre d’écosystèmes ont été bouleversés par le tsunami. L’eau salée a détruit beaucoup de végétation et le déplacement de la population a interféré dans les habitudes de vie des animaux, les mettant parfois en conflit. Quant aux récifs coralliens bordant les côtes de la Thaïlande, seuls 13 % des 174 sites ont été légèrement endommagés (soit 5 % des récifs thaïlandais), ne perturbant pas trop fortement cet écosystème qui ne mettra d'ailleurs pas plus de trois ans pour se régénérer.
Le dernier point développé ici est l’aide étrangère dont a bénéficié la Thaïlande. Des plans de prêts à faible taux d’intérêt furent octroyés afin de permettre de relancer au plus vite les petites entreprises et ainsi relancer l’économie locale. La Thaïlande pu également bénéficier d’une aide des ONG ainsi que de dons. Ces derniers furent malheureusement souvent détournés, ne permettant pas à la population de bénéficier de cette aide financière ou ne recevant pas les vêtements, vivres envoyés.
La Thaïlande a donc souffert du tsunami du 26 décembre 2004 et essentiellement au niveau économique de par le secteur du tourisme qui fut le plus touché mais le pays s’est vite redressé grâce à son secteur du bâtiment florissant et à ses nombreux atouts (climat, paysages, etc.). Les touristes sont de retour et le nombre de réservations dans les hôtels recommence à croître. Le bilan des morts est moindre que dans les autres pays principalement touchés (Inde, Indonésie et Sri Lanka) et l’impact sur le travail et l’environnement, bien que non négligeable, ne fut que provisoire.
Inde
Dans le Tamil Nadu, ce sont surtout des femmes et des enfants qui sont au nombre des victimes. Dans la ville de Nagapattinam, plus de 1 700 personnes sont mortes ; plus de 400 à Cuddalore, plus de 525 à Kânyâkumârî et plus de 200 à Chennai. Les hélicoptères de secours ne pouvaient pas se poser sur place dans les heures qui ont suivi le passage des tsunamis, les environs de Nagapattinam et de Cuddalore étant encore entièrement submergés. De nombreux pèlerins ont été tués dans la catastrophe, alors qu'ils prenaient un bain sacré dans l'océan. Environ 700 personnes se sont retrouvées piégées au mémorial de Vivekânanda sur un îlot près de Kânyâkumârî, parmi lesquelles 650 purent heureusement être sauvées. À Chennai, le long de Marina Beach, la plupart des personnes se trouvant sur les plages, très fréquentées le dimanche matin, se sont noyées. On dénombre déjà au moins 5 000 familles de pêcheurs disparues pour cette seule baie. L'eau s'est également infiltrée dans le complexe nucléaire de Kalpakkam, dont le fonctionnement a été immédiatement stoppé. On ne rapporte aucun dommage ni fuite radioactive36. L'armée indienne, la Marine et les garde-côtes ont été mis à contribution pour commencer les opérations de sauvetage et les livraisons de nourriture aux victimes.
Maldives
Située à 2 000 kilomètres de l’épicentre, l’archipel des Maldives a été submergé par une première vague atteignant en moyenne 1,4 mètre de hauteur, enregistrée 3 heures après le séisme par trois marégraphes. Lorsqu'elle s’est enfoncée dans les terres, elle a atteint jusqu’à 3 mètres de haut. C’est peu comparé aux vagues qu’ont subi les autres pays mais l’altitude maximale des Maldives est de 1,8 mètre donc toutes les îles furent fortement touchées. Le bilan de la catastrophe est de 82 morts et 26 disparus (le 1er avril 2005), 4 000 bâtiments endommagés et 12 000 sans-abris. Lors de la catastrophe, 30 000 des 290 000 habitants ont dû être évacués. Les pertes totales sont estimées à 62 % du PIB des Maldives37. Il existe deux caractéristiques fondamentales qui font que les Maldives ont fortement subi cette catastrophe. D’un point de vue de son environnement, le pays est tout d’abord vulnérable à ce genre de catastrophe car la surface des îles très faibles, l’altimétrie est faible, le territoire est fragmenté et ce sont des atolls isolés dans l’océan qui subissent donc les vagues fortes. L’autre problème du pays est son sous-développement, ou plutôt sa dépendance économique à trois secteurs (tourisme, agriculture et pêche), tous, fortement touchés par la catastrophe. Voilà pourquoi la catastrophe a affecté le pays dans l’espace et le temps sur le matériel, l’économie et la population. En effet, l'archipel étant éclaté et indépendant, les évacuations ont été très complexes et mal organisées. Il n’y a pas de plan d’évacuation à l’échelle nationale et un gros manque de soutien logistique. Les bâtiments administratifs détruits ont empêché un retour à la normale rapide et une mise en place efficace de l’aide. L’évacuation des populations s’est faite sur des îles refuges improvisées mais sans logistique et avec une forte augmentation de la densité de population, il y eut rapidement des problèmes d’hygiène38.D’un point de vue environnemental, le tsunami a aussi fait de nombreux dégâts. Le premier point est la contamination des sols et de l’eau. L’impact de l’eau salée sur les eaux souterraine fut très fort car les nappes phréatiques ne se trouvent qu’à 1,5 ou 2 mètres de la surface. En plus des eaux salées, les déchets organiques provenant des fosses septiques ont aussi contaminée les eaux souterraines et les puits. Des dommages ont aussi été faits aux systèmes d’égout et de distribution d’eau ainsi qu’aux déchetteries et autres centres de traitement des déchets. En plus de cela, des réservoirs de carburant ont été endommagés ce qui a relâché du pétrole et des déchets dans la nature39. Un autre impact de l’eau sur l’environnement est l’érosion. La puissance de la vague a érodé les plages d’une hauteur de 0,25 à 0,5 m. Dans les terres, le flux-reflux de l’eau ont creusé des trous grands de 1 mètre sur 4 ; et des ravines incisées de 1 mètre sur 30; tous ces phénomènes pouvant aussi causer, à terme, des affaissements de terrain. D'un point de vue de la flore, l’impact du tsunami est assez important car les arbres côtiers furent arrachés par la vague et ceux à l’intérieur des terres sont morts à cause de l’eau salée40. La salinisation des sols est un problème car cette dernière a fortement diminué la fertilité des sols, ce qui a un effet sur l’agriculture et un retour à la normal n’est prévu qu’après 5 ou 6 ans38,39. Mais le plus important problème engendré par cette catastrophe, est la destruction d’un modèle presque exclusivement axé sur le tourisme. Les Maldives présentent un développement considérable des activités liées au tourisme et dépendent fortement de ces activités. La preuve étant que, ayant tout intérêt à relancer l’économie le plus vite possible après la catastrophe, 74 des 84 Île-hôtel que compte l’archipel étaient à nouveau opérationnels dès la fin du mois de mars 200541.
Ces îles sont en autonomie totale : elles possèdent l’électricité, l’eau dessalée et épurée, leurs propres employés mais sont dépendantes à cause du ravitaillement et de l’apport de touristes par bateaux. Mais si ce secteur est très avantageux pour l’économie du pays, il l’est moins pour la population car le tourisme n’est avantageux que pour 20 % des habitants. Enfin, notons dans les avantages que, d’un point de vue de la qualité de vie, du social et de la culture, l’État redistribue équitablement les bénéfices du tourisme par l’amélioration des conditions de vies (création d’écoles et d’hôpitaux et d’infrastructures)42. Mais les deux autres piliers de l’économie des Maldives qui sont aussi les principaux revenus de sa population (agriculture et pêche) se sont trouvés très affectés et pour un plus long terme que le tourisme, ce qui rend les populations locales très vulnérables41. Les habitants les plus touchés par cette catastrophe ce sont les jeunes (les moins de 25 ans représentent 62 % de la population) qui sont pauvres et vivent dans un pays non-démocratique qui respecte peu les droits de l’homme. Le président en place a été élu en 1978 et a progressivement mis un pouvoir totalitaire en place. Ce qui maintient le pouvoir en place ce sont les revenus du tourisme qui sont correctement redistribués à la population par la mise en place d’infrastructures de santé et d’éducation. Mais la population ne profite pas des revenus du tourisme, le revenu annuel étant de 2 350 dollars par habitant en 2005. La pauvreté alliée à une meilleur éducation ont permis l’éveil des jeunes à partir des années 2000 ce qui entraîna un durcissement du régime en 2001. En 2005, le pouvoir en place accumulait les entraves aux droits de l’homme : partis interdis, parlement contrôlé par l’arrestation des opposants, presse censurée, etc. Mais cette instabilité de l’État en place n’a pas entravé la reconstruction du pays après le tsunami43,41.
Les infrastructures permettant de protéger les populations face à ce genre de catastrophe sont difficiles à mettre en place compte tenu de l'altitude des surfaces émergées. Seuls certains bâtiments solides ou construits sur pilotis ont résisté au tsunami37. La conservation des mangroves et la replantation peuvent être des solutions efficaces sur les îles et celles-ci ont déjà prouvé lors de ce tsunami qu’elles étaient une très bonne barrière protectrice pour le littoral et la population qui y vit40. La solution trouvée par l’État pour mieux organiser les évacuations à l’avenir, est la création d’ « îles refuges » équipées, surélevées, protégées par une dune, etc38,39.
Malaisie
La Malaisie a été protégée par Sumatra, l'île étant dans la ligne droite entre le pays et l'épicentre du séisme, à la verticale duquel le tsunami s'est formé. Les télévisions locales malaisiennes ont également donné l'alerte dans l'heure qui a suivi le séisme. 63 morts sont recensés : soit 49 (2 non identifiées) à Penang, 10 à Kedah, 3 à Perak et une à Selangor. Parmi les victimes de Penang se trouvent des personnes qui pique-niquaient et des enfants qui jouaient sur la plage ; aucun touriste étranger n'est décédé. Le 28 décembre à midi sont recensés 275 blessés et 4 000 sans-abri, principalement des familles établies le long des côtes de Penang, Kuala Muda à Kedah. Pour l'heure, les risques principaux sont liés à l'après catastrophe, du fait des eaux stagnantes et du manque de nourriture. Le choc du séisme initial avait été ressenti dans les tours jumelles Petronas. Le Premier ministre malaisien Dato' Seri Abdullah Ahmad Badawi a écourté ses vacances en Espagne pour rentrer au pays. Le gouvernement malaisien a annoncé que 1 000 MYR (194 euros environ) seraient attribués aux familles des victimes, tandis que 200 MYR (38,80 euros) seraient donnés aux personnes ayant été blessées par le tsunami. Un dédommagement du même montant sera perçu par les personnes déplacées ; 2 000 MYR (388 euros environ) seront versés par maison endommagée, 5 000 MYR (970 euros environ) par maison détruite, et de 1 000 à 3 000 MYR seront versés aux pêcheurs ayant vu leur bateau détruit dans la catastrophe.Des effondrements côtiers se sont produits pendant les trois jours qui ont suivi le premier tremblement de terre ; ce phénomène est peut-être annonciateur de nouvelles secousses.
Autres pays
En bout de course, toujours dans l'océan Indien, le tsunami a touché l'île de la Réunion, située à 7 000 km au sud-ouest de l'épicentre, le lendemain matin vers 10 h (heure de Paris) – soit environ huit heures après le tremblement de terre – où il a provoqué des dégâts excédant le million d'euros mais se limitant à la destruction d’embarcations de pêche ou de plaisance et à des dommages aux infrastructures portuaires44.Un homme qui se baignait à Malindi, au Kenya, s'est noyé lorsque la vague a atteint la côte d'Afrique de l'Est. Trois autres personnes ont été portées disparues dans ce secteur45[réf. insuffisante].
Bien que très éloigné, l'archipel des îles Crozet a été touché par ce tsunami. Sur l'île, la population humaine dépassant rarement plus de 20 personnes, on ne déplora donc aucune perte humaine. En revanche, la vague s'est engouffrée dans les manchotières, entraînant avec elle des centaines d'œufs et de jeunes manchots46.
De nombreux pêcheurs ont été portés disparus. De plus, ce tsunami a fait resurgir sur les côtes somaliennes des fûts de déchets toxiques abandonnés dans la ZEE par des entreprises étrangères peu scrupuleuses47. Dénoncés en sourdine par le PNUE en 1992, ces faits ont été avérés par un rapport du PNUE de 200548.
Bilan
Pays touchés | Morts | Blessés | Disparus | Déplacés | |
---|---|---|---|---|---|
Confirmés | Estimés1 | ||||
Indonésie | 130 736 | 170 000 | — | 37 063 | +500 000 |
Sri Lanka2 | 35 32249 | 21 41149 | 516 15049 | ||
Inde | 12 405 | 18 045 | — | 5 640 | 647 599 |
Thaïlande | 5 395350 | 8 212 | 8 45751 | 2 81750 | 7 000 |
Somalie | 78 | 28952 | — | — | 5 00053 |
Birmanie | 6154 | 400–60055 | 45 | 20056 | 3 20057 |
Maldives | 8258 | 10859 | — | 26 | 15 000+ |
Malaisie | 6860 | 75 | 29961 | 6 | — |
Tanzanie | 1062 | 13 | — | — | — |
Seychelles | 363 | 3 | 5763 | — | 200 |
Bangladesh | 257 | 2 | — | — | — |
Afrique du Sud | 2464 | 2 | — | — | — |
Yémen | 2 | 2 | — | — | — |
Kenya | 1 | 1 | 2 | — | — |
Madagascar | — | — | — | — | +1 00065 |
Total | ~184 168 | >250 000 | ~125 000 | ~45 752 | ~1,69 million |
Note : Ces chiffres restent approximatifs.
1 Incluant les « confirmés ». S'il n'y a pas de différences entre les deux colonnes, le chiffre dans cette colonne est le même que celui de la colonne « confirmés ».
2 N'inclut pas les 19 000 personnes disparus déclarés par les Tigres tamouls dans les régions qu'ils contrôlent.
3 Incluant au moins 2 464 étrangers.
4 N'inclut pas les Sud-Africains morts en dehors de l'Afrique du Sud.
De nombreux étrangers ont été tués, blessés ou ont disparu dans le
séisme ou à la suite du raz-de-marée, en particulier de nombreux
Européens (Allemagne, Suède66, plus de 500 morts ou disparus ; Grande-Bretagne, Finlande, entre 100 et 200 ; France, Suisse, Norvège, Autriche, de l'ordre de la centaine ; nombreuses victimes originaires d'Italie, Danemark, Japon, Pays-Bas, Hong Kong, Australie, États-Unis, Corée du Sud, Canada, Afrique du Sud, Belgique). Un an après la catastrophe, le ,
de nombreuses cérémonies du souvenir se sont tenues dans les pays
touchés et le chiffre global et définitif des victimes retenu est de
250 000 environ pour les médias, au moins 216 858 selon les
gouvernements des pays côtiers de l'océan Indien et 223 492 pour les Nations unies.1 Incluant les « confirmés ». S'il n'y a pas de différences entre les deux colonnes, le chiffre dans cette colonne est le même que celui de la colonne « confirmés ».
2 N'inclut pas les 19 000 personnes disparus déclarés par les Tigres tamouls dans les régions qu'ils contrôlent.
3 Incluant au moins 2 464 étrangers.
4 N'inclut pas les Sud-Africains morts en dehors de l'Afrique du Sud.
Situation humanitaire
Compte tenu de l'ampleur des destructions, un grand effort d'aide humanitaire est à fournir — le plus important de l'histoire selon les Nations unies. Des épidémies sont redoutées dans ces difficiles conditions d'humidité et d'hygiène ; les destructions matérielles entravent l'arrivée des secours et l'accès à certaines régions sinistrées. De plus, certaines régions comme l'est du Sri Lanka sont sous contrôle rebelle, ce qui est facteur de désorganisation potentielle de l'aide étrangère.Risques épidémiques
Les priorités des agences gouvernementales et humanitaires sont l'identification et l'enterrement rapide des victimes, avant qu'elles ne deviennent un problème de santé majeur (développement du choléra, de la diphtérie, de la dysenterie…), ainsi que le déploiement de dispositifs d'assistance et de personnels médicaux pour aider les hôpitaux et les cliniques, établir des abris et fournir en vivres, protection et habits les populations touchées. La majorité des sources en eau potable ayant été souillées par la boue salée déposée par les tsunamis, ou contaminées par les corps des victimes, elles doivent être purifiées en urgence. Tout cela nécessite des équipements lourds et la mise en place de distribution d'eau potable en attendant un rétablissement des sources naturelles, ce qui n'interviendra pas avant plusieurs mois.Le déplacement des populations et la promiscuité sont en outre deux facteurs à risque qui font craindre le développement d'épidémies à grande échelle. Il est donc primordial de s'assurer de la fourniture d'eau potable, de l'acheminement de nourriture et de la mise en place d'abris secs. Par la suite, il faudra également prendre garde aux modifications de l'écosystème : certains terrains se sont déplacés à la suite du séisme, de vastes étendues sont recouvertes d'eaux stagnantes, le tout constituant de nouveaux milieux favorables au développement de bactéries, de bacilles et de moustiques vecteurs de la dengue ou du paludisme. Finalement, aucune grave épidémie ne fut signalée.
Autres conséquences
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Une conséquence heureuse de ce drame a été la conclusion d'un accord de paix pour Aceh conclu en août 2005 entre le Mouvement pour un Aceh libre et le gouvernement indonésien.
Quoi qu'il en soit, le grand nombre de pays touchés par la catastrophe, directement ou indirectement, fait de la coordination de l'aide humanitaire un point crucial de la gestion de la crise. L'assistance humanitaire est un véritable défi, compte tenu du nombre de pays et de personnes impliquées, ainsi que des conditions de vie locales (politiques et sociales). La plupart des gouvernements et organisations non-gouvernementales se sont regroupés sous l'égide des Nations unies pour mettre en place des dispositifs de secours centralisés. Le portail humanitaire du collectif ASAH a ouvert un dossier spécifique68 pour faciliter la coordination et la collaboration entre ONG francophones. La gravité de ce désastre a déclenché une opération militaire d’aide humanitaire sans précédent, avec un volume global que l’on peut estimer en mi-janvier 2007 à environ à 80 000 hommes, 100 navires, 180 hélicoptères et 80 avions de transport, sans compter un pont aérien qui a impliqué près de 75 avions de transport supplémentaires (premier contributeur : les forces armées des États-Unis avec 16 500 hommes)69.
Pays | Aide publique (millions $) |
Aide privée (millions $) |
Total (millions $) |
---|---|---|---|
Allemagne | 521 | 652 | 1 170 |
Australie | 760 | 118 | 878 |
États-Unis | 350 | 350 | 700 |
Union européenne | 617 | 617 | |
France | 456 | 136 | 592 |
Japon | 500 | 500 | |
Canada | 348,5 | 123 | 471,5 |
Pays-Bas | 305 | 159 | 464 |
Royaume-Uni | 141 | 183 | 324 |
Norvège | 175 | 68 | 243 |
Italie | 141 | 56 | 197 |
Suède | 94,5 | 77 | 171,5 |
Espagne | 78 | 87 | 165 |
Thaïlande | 134 | 134 | |
Arabie saoudite | 30 | 82 | 112 |
Koweït | 100 | 8 | 108 |
Tableau des dons selon une source de l'ONU à fin janvier 2005. |
- Algérie : 2 millions de dollars USD.
- Argentine : a promis 2,5 millions de pastilles pour rendre l'eau potable.
- Belgique : 50 millions d'euros70
- Cambodge : 30 000 euros.
- Chine : 2,6 millions de dollars.
- Corée du Sud : 50 millions de dollars.
- Danemark : 1,3 million d'euros.
- Finlande : 300 000 euros.
- Grèce : 300 000 euros.
- Hongrie : 245 000 euros.
- Iran : 627 000 dollars (464 000 euros).
- Irlande : 1 million d'euros.
- Luxembourg : 5 millions d'euros.
- Pologne : un million de zlotys (250 000 euros).
- Portugal : 8 millions d'euros.
- Qatar : 7,4 millions d'euros.
- République tchèque : 328 000 euros.
- Roumanie : 304 000 euros.
- Russie : a annoncé l'envoi de 25 tonnes d'aide humanitaire au Sri Lanka.
- Suisse : 25 millions de francs suisses (~16 millions d'euros).
Dans la culture
- Au-delà, l'un des personnages interprété par Cécile de France est une rescapée du tsunami de 2004.
- The Impossible, basé sur l'histoire vraie de María Belón (interprétée par Naomi Watts), un couple et leurs enfants en vacances en Thaïlande sont séparés par le tsunami du 26 décembre 2004. Au milieu de centaines de milliers d’autres personnes, ils vont tenter de survivre et de se retrouver.
- Le roman D'autres vies que la mienne publié par Emmanuel Carrère en 2009 évoque le tsunami de 2004, qui emporte une petite fille, enclenchant le deuil pour une famille voisine du narrateur72.
Notes et références
- « USGS: Magnitude 9.1, 2004 December 26 earthquake » [1] [archive]
- « The Great Sumatra-Andaman earthquake of 26 December 2004. », Lay et al., Science, vol. 308, 20 mai 2005, p. 1127-1133
- 3° 30′ 00″ N, 96° 00′ 00″ E [archive], USGS: Magnitude 9.1, 2004 December 26 earthquake [2] [archive]
- 9,5 au Chili, en 1960 (détails) ; 9,2 en Alaska à la baie du Prince-William, en 1964 ; 9,0 au Kamtchatka, en 1952« USGS: Largest Earthquakes in the World Since 1900 » [3] [archive]
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- Institut de Physique du Globe de Paris - Le séisme du 26 septembre 2004 [4] [archive]
- Institut de Physique du Globe de Paris, Équipe de Tectonique - Séisme du 26 septembre 2004 [5] [archive]
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- Le Parisien, .
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- Institut de physique du globe de Paris - Le séisme du 28 mars 2005 [7] [archive]
- USGS - séisme M 8,1 - Nouvelle-Zélande [8] [archive]
- USGS - Séisme de Bam [9] [archive]
- USGS Earthquake Hazards Program: Faq: off W coast of northern Sumatra [archive]
- National Geographic France N° de février 2012 p.58-59
- NOAA News Online (Story 2358) [archive]
- The Jakarta Post - The Journal of Indonesia Today [archive]
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- http://www.lethist.lautre.net/tsunami_du_26_12_04.htm [archive]
- Près de 25.000 selon les Nations Unies.
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- Voir l'article Victimes suédoises du tsunami de décembre 2004.
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- Portail Humanitaire A.S.A.H. - Ressources - Humanitaire [archive]
- Asie du Sud : la plus grande opération militaire d’aide humanitaire est en cours [archive]
- http://diplobel.fgov.be/telavivfr/posts/fr/press/homedetails.asp?TEXTID=46875 [archive]
- La Chaîne du Bonheur n’a jamais récolté autant d’argent que pour le Tsunami [archive], Il y a 10 ans, swissinfo.ch.
- « D'autres vies que la mienne » [archive], sur magazine-litteraire.com, (consulté le 6 juin 2009)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pierre Dupuy, Petite métaphysique des tsunamis, éd. du Seuil, 2005, (ISBN 2-02-082169-9). L'auteur confronte les réactions officielles, médiatiques et populaires après le 26 décembre 2004 avec celles des philosophes Rousseau et Voltaire après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755.
- (en) [PDF] Bruce A. Elleman, Waves of Hope: The U.S. Navy’s Response to the Tsunami in Northern Indonesia, Naval War College Press, 2007, 143 p. L'auteur raconte les opérations de secours mené par l'US Navy.
- Lucile Maertens, Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) face aux catastrophes naturelles : ce que le tsunami de 2004 a changé, éd. L'Harmattan, septembre 2012.
- Benight, C. (2004) « Collective efficacy following a series of natural disasters ». Anxiety, Stress, and Coping. 17(4). p. 401–420.
- Brown B., Phongsuwan N. (2004). « Constancy and change on shallow reefs around Laem Pan Wa, Phuket, Thailand over a twenty year period. » Phuket Marine Biological Center Bulletin. p. 65.
- Chanson, H. (2005). « Le Tsunami du 26 Décembre 2004 : un Phénomène Hydraulique d'Ampleur Internationale. Premiers Constats ». La Houille Blanche, p. 25-320
- Gueraiche W. (2005). “Un tsunami d’incompréhension”. Outre-Terre, 2005/2 (10). p. 591-604.
- Isrankuga A. (2005). « Economic Impact of Tsunami on Thailand ». Natural Resource and Environment Program, p. 2-19
- Nishara F. et Asita G. (2011). « Lessons learnt from the 2004 Indian Ocean tsunami ». Foresight, p. 1-21
- Oberle M. (2005). « Tsunami in Thailande ». University of washington, p. 1-14
- Paton, D. and al. (2007). « The impact of the 2004 tsunami on coastal Thai communities: assessing adaptive capacity ». Blackwell Publishing, p. 106-119
- Scheper E. (2006). « Impact of the tsunami response on local and national capacities ». Tsunami Evaluation Coalition, p. 1-54
- Thanawood, C. and al.( 2006). « Effects of the december 2004 tsunami and disaster management in southern Thailand ». Science of Tsunami Hazards, Vol. 24, No. 3, p. 206- 217
Documentaires télévisés
- Le tsunami du 26 décembre 2004, 13e épisode de la 3e saison de La Minute de vérité sur National Geographic Channel et sur Direct 8.
- « Zone Interdite » sur M6, Dix ans après, ils se souviennent diffusé le .
- Tsunami, que s'est-il vraiment passé ? sur W9, diffusé le 12 janvier 2016.
Articles connexes
Liens externes
- Dossiers du CNRS, de l'IPGP (IPGP-Tectonique - SUMATRA - 26 Décembre 2004 - Magnitude 9), de l'USGS (USGS Earthquake Hazards Program » Magnitude 9.1 - OFF THE WEST COAST OF NORTHERN SUMATRA), et du CEA (CEA/DASE - Séisme et tsunami de Sumatra).
- Catalogue de la sismicité de l'USGS (Earthquake Hazards Program: NEIC Earthquake Search)
- Articles publiés dans Science (Science/AAAS Scientific research, news and career information) : Science vol.308 20 May 2005, Lay et al., The great Sumatra-Andaman earthquake of 26 December 2004, pages 1127-1133 ; Ammon et al., Rupture process of the 2004 Sumatra-Andaman earthquake, pages 1133-1139 ; Park et al. Earth's free oscillations excited by the 26 december 2004 Sumatra-Andaman earthquake, pages 1139-1144.
- L'aide française aux victimes du tsunami en Indonésie[10]
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